Accueil Vin blanc 3 blancs et 9 rouges de plaisir (de 7,50 € à 17,50 €)

3 blancs et 9 rouges de plaisir (de 7,50 € à 17,50 €)

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quelques cuvées réjouissantes pour les beaux jours

Une petite sélection de vins légers, de soif ou plus élaborés, à apprécier dès aujourd’hui pour le contentement instantané qu’ils procurent. C’est en ce sens qu’ils sont notés, en fonction de leur rapport qualité-prix-plaisir.

Château Redon 2018, Bordeaux rouge

Cette propriété de 19 hectares qui appartient à la famille Ducourt, fait partie de l’une des plus grandes unités viticoles indépendantes de la région bordelaise, occupant 480 hectares et 14 châteaux.

Château Redon produit notamment ce vin d’un étonnant rapport qualité/prix. Un brin de sucrosité en bouche, mûre, généreuse, s’associe à la puissance et à la vivacité du vin aux notes chaleureuses de crème de cassis, relevées par une touche de poivre, une autre boisée. S’invitent également de discrets amers, des tanins doux, des saveurs légèrement réglissées, torréfiées. C’est le vin tout trouvé pour accompagner des charcuteries, des saucisses et viandes rouges au BBQ.

Dégusté le 25 février 2025

7 € sur vinatis.com – 14 % – cépages : merlot, cabernet sauvignon. Note : 15/20

Union des Vignerons de Saint-Pourçain, La Ficelle de Saint-Pourçain 2024, Loire rouge

Construit sur les fruits rouges, c’est le vin sans prétention par excellence. Depuis 1987, il parait chaque premier samedi de décembre dans son flacon tout neuf, illustré par un dessinateur de renom sur le ton de l’humour. Pour l’édition 2024 du vin nouveau auvergnat, l’artiste Gab (groupe La France Agricole, Siné Hebdo) a œuvré sur le thème du voyage et de la liberté, dessinant un pêcheur à la ligne, « l’Assoiffé », qui remonte sa prise (1 bouteille de Saint-Pourçain, forcément).

Teinté de rubis, friand, léger, digeste, le vin aux notes de groseille est dédié aux moments festifs entre joyeux drilles autour d’un solide casse-croûte sans casse-tête. Croquant tout comme le Beaujolais Nouveau, il se boit également jeune, frais et pendant une année environ.

Dégusté le 27 février 2025

7,50 € chez les cavistes et en grande distribution – 12,5 % – gamay et pinot noir. Note : 13/20

Jeff Carrel, Les Darons 2023, Languedoc rouge

C’est mon vin de tous les jours et le rouge que ma fille et son amoureux ont choisi pour leur mariage prochain. Depuis des années, malgré l’effet millésime, jamais il ne déçoit. Le genre de bouteille que l’on ouvre pour se consoler, par exemple, après avoir été déçu par un grand cru qui s’avérait prometteur.

Les Darons 23 arbore un jus coloré, rubis sombre. Alerte, à la fois ardent et réconfortant avec ses rondeurs, ses notes de coulis de fruits rouges soutenues par une bonne tonicité, il charme par ses saveurs de baies bien mûres (fraise, framboise, cerise, myrtille, prune). Le volume épouse la vivacité, étayés par des tanins doux enrobés dans une matière pulpeuse, charnue, dense, où pointent réglisse et poivre. La bouteille bordelaise n’est plus, remplacée, avec le millésime 2023, par une bouteille de forme bourguignonne. Le rapport qualité-prix-plaisir est  d’autant que sur Vinatis comme sur 1 Jour 1 Vin, il est parfois sujet à des promos (ce dont je profite allègrement)… A boire en toute saison avec de belles pièces de viande.

Dégusté souvent

9,10 € sur vinatis.com (hors promo) – 14,5 % – 75 % grenache, 20 % syrah, 5 % carignan. Note : 16/20

Domaine du Clos des Fées, Modeste.  Côtes-Catalanes, Roussillon rouge

Impossible de trouver le millésime sur le flacon ou le bouchon de ce vin. Je suppose, vu que je l’ai acheté fin 2024, qu’il s’agit du millésime 2022 ou 2023 ? Peu importe, il est délicieux d’une année sur l’autre, facile à boire, rond, enjôleur, taillé pour la soif et le plaisir. Hervé Bizeul, propriétaire-vigneron du Clos des Fées, star incontestable du Roussillon, s’enorgueillit de produire des vins qui lui plaisent. De grandes cuvées de garde (La Petite Sibérie) et des vins inattendus ainsi que d’autres, très accessibles, à l’instar des Sorcières ou de Modeste. Paré d’une robe rubis, brillante, joliment expressif au nez qui exhale des senteurs florales et de fruits rouges écrasés, le vin n’a qu’une seule prétention, celle de rester simple et facile à boire, à la fois désaltérant et intense, gouleyant et suave, souligné en finale par des notes épicées.

Dégusté le 14 janvier 2025

9,50 € sur vinatis.com et 10 € sur lacaveduchateau.com – 13 % – grenache noir et syrah. Note : 15/20

BX le jus 2023, bio, Bordeaux rouge

Ce vin a été façonné par les Vignobles Québec à Rauzan et par le vigneron-consultant Stéphane Derenoncourt, habitué des grands crus et farouche défenseur des petits. Il argumente : « et si Bordeaux retrouvait son ADN ? Bx le jus est une tentative. Assumer la noblesse d’un statut de petit vin, accessible, destiné au plaisir immédiat ».

Instagrammé de toute part, Bx le jus fait un pied de nez à certains des grands crus classés du bordelais dont les prix atteignent des sommets injustifiés. Ils occupent pourtant le devant de la scène, occultant les crus plus humbles mais très honorables en prix comme en qualité et qui constituent l’essentiel de la production bordelaise.

Des reflets brillants éclairent la robe couleur grenat Pyrope foncé de Bx le jus. Souple et séduisant, il se manifeste en bouche, veloutée, par une ribambelle de baies acidulées, les rouges flirtant avec les noires (framboise, groseille, cassis, cerise Burlat). Elles réjouissent le palais, font frétiller les papilles, filent avec fluidité jusqu’en finale vive, salivante, juteuse, exhaussée par une lichette saline, des petits tanins doux. Un vin dans l’air du temps, léger, de plaisir immédiat et écolo (bio, bouteille allégée, capsule courte…).

Dégusté le 23 02 2025

9,90 € sur calais-vins.com – 12,5 % – cépages merlot et cabernet franc à 50/50. Note : 15/20

Château des Bormettes, Christophe Defilippi, Le P’tit Martien, Petit Manseng, Vin de France blanc

Cépage pyrénéen, le petit manseng est notamment reconnu pour donner de grands Jurançon liquoreux. Lunaire donc de le trouver en Provence, sur ce domaine familial, mené par les Faré, et dont Christophe Defilippi dirige la production .

Tel un p’tit extra-terrestre tout mignon, le vin va conquérir plus d’un terrien. La robe couleur bouton d’or intense est étincelante. Le nez exprime des arômes floraux, de miel. En bouche, la franche acidité tranche dans la douceur du vin dont la texture onctueuse flatte le palais émoustillé par des saveurs d’hydromel, de zestes d’agrumes, de fruits secs, d’ananas confit. Un vin riche, vif, gourmand.

Dégusté le 22 février 2025

10,50 € sur chateaudesbormettes.com – 15 % – 100 % petit manseng. Note : 15/20

Sélection Georges Duboeuf, Beaujolais Nouveau 2024, Beaujolais rouge

Rappelons qu’en tant que premier vin qui suit les vendanges, lancé chaque troisième jeudi de novembre, le Beaujolais Nouveau est mis en bouteille tout minot. D’où la sensation perlotante du début, due au gaz carbonique qui s’estompe avec le temps, laissant ensuite le vin jouer des coudes pour s’installer confortablement à la place du jus de raisin.

Des tanins à peine perceptibles s’immiscent dans les notes de fruits rouges (cerise, framboise, groseille) éclatante, abondantes, juteuses. Le vin reste fidèle à sa réputation : espiègle, à boire jeune (pendant un an environ), conçu pour le partage, les moments simples, joyeux, les casse-croûtes généreux bien arrosés. Sa légèreté et sa fraîcheur s’adaptent à tout type d’apéro, à une salade de saucisson lyonnais, un pâté en croûte, un saucisson brioché voire un sabodet (oreilles, museau, poitrine et couenne de cochon). Vin de soif s’il en est, porté par le fruit, désaltérant, il doit en grande partie son succès à Georges Duboeuf qui fut certainement le premier à faire connaître ce jus sans prétention aux célébrités parisiennes, à le promouvoir dans le monde via des événements d’ampleur internationale ! Les Beaujolais Nouveau sélectionnés (dans les appellations Beaujolais et Beaujolais Villages) chaque année par la Maison sont toujours une réussite. Franck, le fils de Georges, y veille !

Dégusté en novembre 2024 et en février 2025

10,80 € sur duboeuf.com – 100 % gamay. Note : 15/20

Château Chapelle d’Aliénor by La Gaffelière 2019, Bordeaux Supérieur rouge

Les Domaines Comte de Malet Roquefort possèdent plusieurs propriétés viticoles dans le bordelais, notamment le célèbre grand cru de Saint-Emilion, Château La Gaffelière et ce, depuis 8 générations. Aliénor et Alexandre de Malet Roquefort ont acquis le Château Chapelle Macaran en 2001 qu’ils ont aussitôt renommé Château Chapelle d’Aliénor. En l’honneur de l’épouse d’Alexandre, de la souveraine Aliénor d’Aquitaine et de l’ancienne chapelle qui veille sur le domaine de 52 hectares qui produit ce Bordeaux Sup’, élaboré avec le concours de l’équipe du prestigieux Château La Gaffelière.

Rappelons que 2019, à boire ou à garder, est considéré comme un grand millésime dans tout le bordelais. Et ce vin le démontre à l’évidence. Depuis sa robe sombre et violacée comme une prune noire fusent des arômes alléchants, généreux, de pruneau, de chocolat. Le nez puissant devance la bouche ronde, fruitée, charnue. Un joli corps sculpté par d’élégants tanins que relaye une belle acidité conférant au jus une sensation de légèreté très agréable.

Dégusté début janvier 2025

11,90 € sur samedivin.com – 14 % – Cépages : 80 % merlot et 20 % cabernet franc. Note : 17/20

Yves Cuilleron, Syrah 2023, Les Vignes d’à côté, Collines Rhodaniennes rouge

Beaucoup de charme dans cette syrah provenant de l’assemblage de raisins récoltés sur différentes parcelles qui se trouvent « à côté » des crus, en zone IGP (Indication Géographique Protégée) Collines Rhodaniennes. Elle couvre 298 communes réparties sur les cantons de l’Ardèche, la Drôme, le Rhône, l’Isère, la Loire, son vignoble évoluant sur les collines qui longent le Rhône.

Ce 2023 déploie une belle robe rouge foncé aux reflets rubis. L’aération libère des notes légèrement fumées, voire grillées, qui cheminent longuement aux côtés des fruits rouges acidulés jusqu’en finale, fraîche.

Dégusté le 12 janvier 2025

13 € sur vinatis.com – 12,5 % – 100 % syrah. Note : 15/20

Domaine La Tour Boisée, Plantation 1905 bio 2020, Vin de France rouge

Je viens de goûter à nouveau ce vin longuement évoqué il y a environ un an, sur ce même blog, et ne peux m’empêcher de revenir sur ce petit bijou produit par la terre languedocienne. Une cuvée extraordinaire, insolite et rarissime (notée en conséquence), puisqu’elle provient de l’assemblage 23 cépages, plantés ensemble en 1905, à Laure Minervois, sur une parcelle miraculée qui aurait été arrachée sans l’intervention de Jean-Louis Poudou, l’homme du vin de La Tour Boisée. Fleuron de l’appellation Minervois, ce domaine riche d’un vignoble de 40 hectares, exploite en fermage depuis 2002 la parcelle argilo-calcaire d’1 ha 60 qui accueille les 23 cépages dont de nombreux oubliés, 4 d’entre eux au moins, n’ayant pas de nom, inconnus des ampélographes.

Des parfums floraux s’échappent de la robe sombre aux reflets violines, suivis par des arômes de pruneau, d’herbes aromatiques, de pain d’épices, de cannelle. Aux côtés de la cerise, de la myrtille et du cassis fraîchement écrasés on retrouve le pruneau et le pain d’épices humés plus tôt. L’attaque est pleine, le milieu de bouche affûté, puissant et attrayant avec son joli corps finement musclé, dessiné par de jolis tanins crayeux et gourmands. Salivante, la finale tonique mais charnue se prolonge par des notes florales, légèrement salines, épicées.

Dégusté plusieurs fois en 2024 et le 15 mars 2025.

13,60 € sur maisondesvinsduminervois.com- 14 % – Cépages : aspiran, aubun, alicante bouschet, aramon, carignan, grenache noir, cinsault, terret noir, terret gris, muscat de hambourg, morrastel bouschet, lladonner pellut, italia, cardinal, alponse lavallée, varrousset et 2 blancs : clairette et bourboulenc. Note : 17/20

Château Langlet, Sauvignon Blanc 2022, Graves, Bordeaux blanc

La famille Jean Kressmann possède et produit de nombreux châteaux et vins dans le bordelais (Pessac-Léognan, Médoc, Saint-Emilion et Satellites, Bordeaux et Côtes etc.). Propriétaire de Château Langlet depuis 1999, elle est à l’origine de ce bien joli graves, limpide et clair comme de l’eau de roche. Lumineux, il séduit dès l’attaque par son intensité, ses notes d’agrumes, sa fraîcheur, sa tonicité et sa noble amertume, (zistes de citron). La bouche en redemande. Normal, l’équilibre est là, entre rondeur et vivacité lesquelles s’étirent en longueur.

Dégusté le 23 février 2025

15,40 € sur calais-vins.com – 13,5 % – 100 % sauvignon. Note : 16/20

Château Monestier La Tour 2020, Bergerac sec bio, Sud-Ouest blanc

Coup de cœur pour ce vin issu des plus belles vignes de la famille Scheufele, plantées en 1953 sur le terroir calcaire de Monbazillac. Le vignoble d’une trentaine d’hectares (sur les 70 que la propriété occupe) est conduit en biodynamie. Il donne des vins qui jamais ne déçoivent, tel ce superbe blanc sec élevé en barrique, drapé dans une robe resplendissante rappelant la couleur de la jonquille. Le nez floral, de citronnelle et d’anis est suivi par une bouche riche, suave, onctueuse qui allie densité et complexité, des saveurs pâtissières, de tarte au citron. On retrouve l’anis persistant sur lequel viennent se greffer des notes vanillées, délicatement oxydées et minérales. Ces dernières évoquent un rocher chauffé par le soleil, rafraîchi par l’eau vivifiante de la rivière. Une minéralité également apportée par un brin de salinité prolongée par une légère acidité qui fait saliver. Eviter de le boire trop froid et de l’aérer trop longtemps.

Dégusté le 27 février 2025

17,50 € sur chateaumonestierlatour.com – 13,5 % – 97 % sémillon, 3 % muscadelle. Note : 17/20

Les prix sont donnés à titre indicatif