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Un nouveau Président, François-Xavier Maroteaux préside désormais l’Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB). La Filière des Spiritueux de France s’inquiète pour l’année 2025 tandis que des sénateurs projettent une loi qui ne rime à rien à propos de la protection de nos recettes régionales. Une appli veut résoudre le problème des avis « truqués » donnés en ligne sur les restaurants… c’est d’actu !
François-Xavier Maroteaux, nouveau Président de l’UGCB…
Ce jour, 21 février 2025, l’Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB), avance –même si ce n’est pas vraiment une surprise- le nom de son nouveau Président, François-Xavier Maroteaux. Il succède à Ronan Laborde avec l’intention de rassembler les représentants des différentes appellations. Le but sera de réfléchir, d’oeuvrer, ensemble, à des axes prioritaires visant l’essor et le rayonnement des grands crus de Bordeaux. A savoir : dynamisation des événements grand public via une offre de crus bordelais accessibles ; valorisation du marché français ; renforcement de la collaboration avec le négoce ; capitalisation sur l’essor des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle. Rappelons qu’après une première carrière en banque et chez LVMH, François-Xavier Maroteaux rejoint en 2015 la propriété familiale acquise en 1988, Château Branaire Ducru, 4ème grand cru classé, Saint-Julien. En 2017, il est nommé Président de l’ODG Saint-Julien puis Vice-Président de la Fédération des Grands Crus de Bordeaux. Autant dire que l’UGCB (qui fédère 132 châteaux d’exception), a choisi à sa tête un chef qui sait ce que mener des actions collectives signifie.
RESTO Today (news@resto-today.com) relaye ce jour les chiffres inquiétants du dernier baromètre économique de la Filière des Spiritueux de France (FSF) :
« 45% des entreprises considèrent que leur situation économique se dégrade. Cette situation se traduit par la baisse du chiffre d’affaires en 2024 pour 48% des répondants à l’enquête, chiffre qui s’ajoute à la baisse observée par 44% des entreprises l’année précédente. En parallèle, les coûts de production ont continué de progresser en 2024 pour plus des 3/4 des entreprises, et intègrent notamment la hausse des coûts du travail (pour 65% des Maisons de spiritueux), mais également la hausse du prix des matières premières (pour 56% d’entre elles). Le baromètre révèle que la grande distribution n’a pas répercuté l’intégralité de la hausse de coûts de production pour la quasi-totalité des entreprises de la filière, la moitié d’entre elles constatant même l’absence totale de prise en compte de ces hausses. Conséquence logique, 54% des entreprises subissent un nouveau recul de leurs marges. Puisque la majorité des entreprises mentionnent combien les négociations commerciales sont difficiles en ce début d’année 2025, elles sont prudentes face à un avenir incertain : une entreprise sur deux ne prévoit aucun investissement en 2025 et même 10% d’entre elles envisagent de réaliser des plans sociaux. Pour Guillaume Girard-Reydet, Président de la Fédération Française des Spiritueux, le constat est sans appel : « après une année 2024 difficile sur le marché intérieur comme à l’export, la période de négociations commerciales sera déterminante pour éviter la fermeture des entreprises les plus fragilisées par les crises successives. D’autant plus que de nombreux produits mis sur le marché aujourd’hui ont été fabriqués en 2022 au plus haut de la crise énergétique et du verre lorsque tous les coûts de production ont flambé. Il faudra bien en tenir compte dans les négociations commerciales.»
Enquête FFS- CPME sur l’activité économique des Maisons de spiritueux au cours de l’année 2024 a été menée entre la mi-janvier et la mi-février 2025.
Un projet de loi alarmant pour la cuisine régionale…
Maison d’édition indépendante depuis 18 ans, Menu Fretin publie « des lectures qui éclairent votre alimentation ». Au-delà des livres et autres Essais, Laurent Seminel –le fondateur- publie également un journal papier, Agueusie. Dans son blog, il fait, entre autres, le point sur des sujets de société (intolérance au lactose, agriculture durable). Les ouvrages qu’il édite délivrent d’étonnantes infos. Dans celui intitulé simplement « Huître », on apprend par exemple qu’il ne faut pas dire qu’elle a 2 coquilles mais 2 écailles, d’où nom donné à l’écailler, spécialiste de l’ouverture des huîtres. La France ne compte que 2 variétés : la plate, qui est indigène, contrairement à la creuse, originaire d’Asie, importée pour les besoins de l’ostréiculture. L’huître creuse femelle produit plusieurs millions d’œufs mais seuls 4 à 5 atteignent l’âge adulte. Première consommatrice d’huîtres au monde, la France est également le premier pays producteur européen.
Ce jour, 21 février 2025, Laurent s’insurge à propos d’un « Projet de loi terrifiant intitulé Recettes régionales françaises et créations culinaires. Sous prétexte de les protéger, un certain nombre de sénateurs envisage notamment de mettre en place un Répertoire des recettes régionales qui serait établi par chaque conseil régional. Une fiche d’instruction établirait une sorte de norme propre à chaque recette. Publiées par l’INPI, ces fiches permettraient aux professionnels qui les suivraient à la lettre de pouvoir apposer la mention Recette régionale française. En revanche, ceux qui se prévaudraient de cette mention mais ne respecteraient pas au mot près la recette, tomberaient sous le coup de l’article L. 132-1 du code de la consommation qui concerne « les pratiques commerciales trompeuses » punies « d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros ».
Cette proposition de loi démontre que nos sénateurs sont ignorants de ce qu’est la cuisine poursuit Laurent. En effet, la seule chose que l’on peut affirmer avec certitude c’est qu’il n’existe pas et qu’il n’a jamais existé de « vraie » recette de quoi que ce soit. Il est donc impossible de graver dans le marbre une recette régionale unique. La cuisine étant un langage, elle évolue sans cesse, de même que les recettes qui progressent avec le temps et avec l’usage que chaque cuisinière ou cuisinier en fait en les préparant. Les deux ouvrages que nous avons consacrés au boeuf bourguignon et au lièvre à la royale en sont la démonstration évidente. La cuisine est vivante et doit le rester ! » Infos+ : www.menufretin.fr
L’appli qui pallie les faux avis donnés aux restaurants
On le sait, les restaurateurs sont confrontés à un défi de taille : comment s’assurer de l’authenticité des avis ? Une enquête récente de l’UFC-Que Choisir appuie en effet là où ça fait mal, en confirmant que les avis en ligne sont « souvent biaisés, manipulés ou supprimés de façon arbitraire ». Alors que les fausses évaluations, l’achat de notes et autres pratiques douteuses sont une réalité, pour remédier à la situation, sunday a lancé Reviews, une fonctionnalité innovante intégrée à son application de paiement rapide au restaurant. Chaque client qui paie via sunday est directement invité à laisser une note sur 5 après le paiement et à la poster en un clic sur les plateformes d’avis en ligne du restaurant (Google Avis, TripAdvisor, Yelp). A suivre… Infos+ : sunday@ilsedit.fr